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Histoire

Les origines d’Alby

Les origines d’Alby-sur-Chéran remontent au Moyen Âge. À cette époque, la cité était divisée en deux paroisses distinctes : Saint Donat et Saint Maurice. Elles sont réunies en 1788 pour former Alby. La commune ne prend le nom d’Alby-sur-Chéran qu’en 1860, lors de l’intégration de la Savoie à la France, ceci certainement afin d’éviter toute confusion avec la ville d’Albi dans le Tarn.

Alby est née d’une rivière, le Chéran, pour des raisons aussi bien stratégiques qu’économiques. Le passage à gué sur le Chéran était en effet une voie de communication obligée entre les villes d’Annecy et de Chambéry. Cette place stratégique était donc défendue par pas moins de sept châteaux. De ce système défensif, il ne reste aujourd’hui que le château de Montpon (demeure privée), rebâti à la fin du XVème siècle, et quelques vestiges dont le chœur de la chapelle Saint-Maurice.

La cordonnerie

L’afflux de voyageurs a également permis à l’artisanat de se développer.
La cordonnerie, en particulier, qui est jusqu’au début du XXème siècle, l’activité principale d’Alby. On dénombre en 1880 environ 300 cordonniers sur une population de 1200 habitants. Leur réputation est grande car ils se rendent sur tous les marchés et toutes les foires de la Savoie et de l’Ain.
Les facteurs des Alpes ont d’ailleurs été chaussés par des souliers albygeois pendant plusieurs siècles. Leur activité a eu pour effet de développer la rue étroite et la place du Trophée, où ils travaillaient le cuir.

Les ponts

La construction au XVIIème siècle du Pont Vieux à trois arches marque le début de la prospérité du bourg. Celui-ci sera remplacé vers 1720 par un ouvrage d’une seule arche.

Avec la construction de la route royale reliant Annecy à Chambéry entre 1827 et 1840, Alby se dote en 1828 d’un nouveau pont appelé le Pont Neuf. Il permet le développement d’un nouveau quartier et détourne les voyageurs du Pont Vieux. Pendant la seconde guerre mondiale, le Pont Vieux et le Pont Neuf sont détruits. Le Pont Vieux a été reconstruit à l’identique alors que le Pont Neuf devient une simple passerelle en bois car la route nationale bénéficie d’un nouveau pont plus en aval. En 1954 la passerelle devient un pont métallique afin de désenclaver le bourg.

Développement de la commune actuelle

Sous l’impulsion de Pierre Paillet, élu conseiller général en 1973 et maire d’Alby-sur-Chéran de 1983 jusqu’à sa mort en 1991, la commune se transforme. Il saisit l’opportunité offerte par l’échangeur autoroutier pour créer des emplois et attirer une population nouvelle.

En 1985, la zone industrielle des quatre chemins (rebaptisée Espace Leaders) est une initiative innovante : c’est la première zone de ce type qui soit intercommunale. Elle permet de garder le caractère rural du reste du canton et concentre les industries près de l’accès à l’autoroute. Agrandie par la zone de Montdésir en 1990-1992, elle génère aujourd’hui un millier d’emplois. Cette zone a été rendue possible par la constitution d’un syndicat intercommunal qui deviendra communauté de communes en 1993.

C’est également durant cette période que sont construits les logements sociaux des Marantins, de la rue des Écoles et de la Combe. La commune est également équipée d’un nouveau collège et d’une nouvelle école, d’une poste-perception et d’une nouvelle gendarmerie.

Depuis 2017, la commune est rattachée à l’agglomération du Grand Annecy, et fait également partie du Syndicat Intercommunal du Pays d’Alby (SIPA).

Alby-sur-Chéran, qui ne compte que 750 habitants dans les années 1960, voit sa population croître et surtout rajeunir pour atteindre le seuil de 2 700 habitants aujourd’hui. Au fil de son développement, Alby-sur-Chéran a revêtu un caractère périurbain mais a à cœur la conservation de son patrimoine et de son âme.